Pour expliquer aux Athéniens qu’en réalité ils se feront du tort en le tuant Socrate passe par cette brève allégorie.
Les Athéniens sont comme un beau cheval, de belle race, mais tendant à ne rien faire.
Socrate n’est qu’un taon, petit animal repoussant, désagréable pour le cheval. Il n’est pourtant pas dangereux pour lui, bien au contraire. En le piquant de temps à autre, en effet, le taon oblige le cheval à se réveiller et l’empêche de sombrer dans une léthargie complète.
La pire chose qu’il pourrait arriver à ce cheval serait de tuer ce taon impudent qui le dérange sans cesse. Il serait alors voué à se laisser aller (il court droit à la fourbure, par exemple). Ainsi les Athéniens pourraient se débarasser de Socrate sans réaliser la gravité de ce geste.