Quelque chose de relatif est quelque chose qui nécessite, pour être compris ou expliqué, d’être mis en relation avec autre chose. Quelque chose d’absolu ne se comprend que par lui-même. « absolutus » signifie en latin « achevé », c’est-à-dire complet, parfait en son genre.
Ainsi on peut se demander si la morale est absolue, vaut en tous lieux et dans tous les pays, ou si elle dépend réellement des lieux où l’on prétend l’appliquer.
Il peut sembler difficile de trouver quelque chose qui ne soit pas relatif qui ne soit pas relatif dans notre monde. Ainsi une position est relative à à des objets que nous prenons comme point de repère. Le mouvement lui-même ne peut être toujours relatif à d'autres mouvements. Pour trouver une chose qui soit réellement absolue, il faut peut-être faire appel à l'idée de Dieu.
Faut-il alors renoncer à considérer quoi que ce soit "en lui-même" sans le mettre en rapport avec d'autres choses ? Se "concentrer" sur une chose, ne voir qu'elle en faisant abstraction du reste pour en déterminer authentiquement la valeur est pourtant un acte essentiel de la pensée humaine.
De même, penser quelque chose comme une justice c’est décider qu’on va tenter de sortir de la l’agitation des justifications subjectives et des réclamations individuelles pour tente de trouver ce qui est juste en soi. Peut-on penser une justice qui ne chercherait pas ainsi à trouver le « bon » jugement.
Il est pourtant tout autant essentiel de redescendre dans les conditions et dans ce qui peut déterminer de différentes manières une conduite pour la juger en toute équité.
Prenons l’exemple d’un homme qui en agresse un autre violemment. Il faut toujours le mettre en face de la réalité de ses actes comme en face de sa liberté absolue de faire ou de ne pas faire tel ou tel acte et, ensuite seulement chercher si on peut lui trouver des circonstances atténuantes qui, sauf en cas de folie, ne seront jamais qu’une manière de relativiser dans certaines limites sa conduite.