1. Déterminer la thèse de l’auteur et les étapes de son argumentation.
L’échange est un phénomène plus complexe qu’il nous apparaît puisqu’il exige que les choses aient une valeur.
1. Thèse de la pensée (économique) classique : la valeur n’existe que par l’échange (exemple de la monnaie)
2. Mais l’échange n’est pas un phénomène simple : il faut qu’un objet ait une valeur pour être échangeable et que cette valeur soit reconnue par chacun des échangeurs.
3. Et en même temps, même ce dont nous avons besoin n’a pas de valeur s’il n’a pas fait l’objet d’un échange.
4. Conclusion : il faut à la fois que la valeur préexiste à l’échange et n’apparaisse qu’en lui : paradoxe.
2. Pourquoi l’échange n’est-il un phénomène simple qu’en apparence ?
— L’échange semble simple parce qu’il nous semble naturel d’échanger un objet contre un autre.
— Pourtant, l’échange comporte la détermination réciproque de la valeur de chaque objet échangé. Chaque personne procédant à un échange s’appuie pour céder son bien sur la valeur qu’il accorde à l’objet de l’autre et sur la valeur qu’il pense que l’autre prête à son bien.
3. Expliquez la dernière phrase du texte.
La dernière phrase insiste encore plus nettement sur le cercle de tout échange. On peut imaginer que la valeur se crée exactement en même temps que l’échange.
4. Sujet de réflexion : Est-ce l’échange qui donne de la valeur aux choses ?
Introduction :
— Découvrir la valeur qu’un objet auquel on tient peut avoir pour les autres peut étonner.
— Si ce n’est que l’échange qui donne de la valeur aux choses toute valeur subjective disparaît.
— En dernière analyse, est-ce l’échangeabilité d’un bien qui en fait la valeur (loi de l’offre et de la demande) ?
— Annonce du plan.
THÈSE : les objets n’ont une valeur que dans l’échange.
— Utiliser simplement un objet ne pose pas la question de l’échange, il faut par exemple un troc pour que nous réalisions que notre bien peut avoir une valeur.
— Exemple d’une vente sur eBay : nous devons estimer ce que l’autre sera prêt à donner pour le bien que nous vendons.
— La fameuse « loi de l’offre et de la demande » nous dit qu’il faut que quelque chose n’a de valeur que par rapport à ce que les gens sont prêts à donner.
ANTITHÈSE : la valeur déborde les échanges et leur échappe.
— Le cas d’un objet auquel je serais attaché : je peux refuser de l’échanger.
— On voit bien dans le cas de la vente sur eBay que cette valeur est totalement niée par l’échange.
— L’offre et la demande : réduction de l’objet à sa valeur d’échange. Cas des biens de première nécessité qui sont payés à prix bradé.
SYNTHÈSE
— Réexamen de la question : l’échange ne donne pas de valeur aux choses, mais révèle cette valeur.
— Dans le cas du troc : je réalise la valeur qu’a pour moi un objet.
— La vente sur eBay n’est possible qu’avec des objets qui, en fin de compte, n’ont pour moi qu’une valeur commerciale. En retour elle leur redonne de la valeur par l’intérêt que l’autre leur porte.
— C’est la confrontation d’un bien à l’intérêt que lui porte l’autre qui me permet de réaliser la valeur que je lui donne.